Rose, de Tatiana de Rosnay

251 pages

Genre : Epistolaire, Historique

Editions : Le Livre de Poche

Année d'édition : 2012

Prix : 6,90 €

Note : ★★★☆☆

Synopsis

Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d'Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d'expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu'au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet : sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé...

Trigger warning : viol, deuil

Mon avis

Il y a plusieurs années, je découvrais la plume de Tatiana de Rosnay avec le roman Elle s'appelait Sarah, que j'avais beaucoup aimé. Depuis, j'aime bien découvrir ses autres romans de temps en temps et dernièrement, j'ai découvert Rose.

C'est un court roman épistolaire, ancré dans l'histoire à l'époque du Second Empire. Je n'ai pas l'habitude de lire des récits se déroulant durant cette période, mais j'ai bien aimé. Le contexte historique est intéressant et j'ai trouvé que Rose, le personnage principal, était touchante. A travers ce récit, Tatiana de Rosnay aborde des sujets forts comme l'amour, le deuil, la perte d'un enfant, la solitude et bien sûr, le fait de devoir quitter sa maison qui représente tout pour nous.

La plume de l'autrice est fluide et efficace, car malgré un rythme assez lent et quelques éléments de l'intrigue faciles à deviner, elle a su faire planer un suspens. C'est une lecture plaisante à lire. Toutefois, elle n'est pas mémorable.

« Expliquer ce que j'éprouvais en lisant me paraît difficile, mais je vais m'y efforcer. Vous, grand lecteur, devriez me comprendre. C'était comme si je me trouvais en un lieu où nul ne pouvait me troubler, m'atteindre. Je devenais insensible aux bruits autour de moi, à la voix de M. Zamaretti, à celle des autres clients, aux passants dans la rue. [...] je ne voyais que les mots sur la page. Les phrases se muaient en images dans lesquelles j'étais aspirée comme par magie. »

« Je sais désormais, en tant que lecteur, il faut faire confiance à l'auteur, au poète. Ils savent comment s'y prendre pour nous extirper de notre vie ordinaire et nous envoyer tanguer dans un autre monde dont nous n'avions même pas soupçonné l'existence. »