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La fourmi rouge, d'Emilie Chazerand

21.10.20



254 pages

Genres : Contemporain, Jeunesse

Editions : Sarbacane

Collection : Exprim'

Année d'édition : 2017

Prix : 15,50 €

Note : 


Synopsis

Vania Strudel a 15 ans et :
✅ un père taxidermiste, qui l'emmène au lycée à bord de sa « ouafture »
✅ une ennemie jurée, qui est aussi la fille la plus populaire du lycée
✅ un œil qui part en vrille, et une vie qui prend à peu près la même direction.
Bref, son existence est une succession de vacheries. Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme qui lui explique qu'elle n'est pas une banale « fourmi noire » sans ambition. Elle serait plutôt du genre « fourmi rouge ».


Mon avis

Après avoir lu et adoré Falalalala d'Emilie Chazerand, j'étais curieuse de découvrir les autres romans de l'autrice dont La fourmi rouge qui, depuis sa sortie, ne reçoit que des avis positifs. Je l'avais donc ajouté à ma wish-list et Léna me l'a gentiment offert pour mon anniversaire (encore merci à toi Léna, si tu passes par là 😘). Je l'ai laissé un peu dormir dans ma PAL, pour le ressortir dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge. Ce roman était parfait pour le menu Automne douceur de vivre et sa catégorie Siroter un chocolat chaud sous les saules.

« Je sais que tu lis un tas de livres qui vantent la beauté de la discrétion, le charme de la banalité et la joie procurée par les petites choses. Mais figure-toi que tu as aussi le droit de devenir quelqu'un de remarquable. Tu as le droit d'être un individu à part entière plutôt qu'un vague point dans la masse.
Certes, nous sommes tous des fourmis, vus de la lune. Mais tu peux être la rouge parmi les noires. »

Tout comme FalalalalaLa fourmi rouge est un coup de cœur. Ce roman raconte l'histoire de Vania, qui n'est pas ménagée par la vie. Elle a un handicap, n'a plus de maman et enchaîne les situations plus ou moins cocasses ou honteuses. Malgré cela, elle reste positive et fait bonne figure. A travers toutes les péripéties de Vania, qui enchaîne les situations improbables (ce karma 😂), Emilie Chazerand aborde des sujets importants tels que l'abandon, le harcèlement scolaire et le deuil. La plume de l'autrice est assez crue par moment, mais elle est également douce et très agréable à lire.

« Il y a des jours où on devrait pouvoir sauter à pieds joints dans ses six ans et se sentir à nouveau aussi libre et heureux qu'alors. »

Le récit est très bien rythmé. Il nous donne le sourire du début jusqu'à la fin. Les personnages sont très sympathiques et attachants. La douceur, l'amitié, la famille et l'amour sont au rendez-vous. C'est très drôle (je ne pouvais m'empêcher de rire toute seule), touchant et émouvant (j'ai même versé quelques larmes à la fin, je l'avoue). C'est une lecture qui fait du bien, qui met du baume au cœur. C'est une pépite. ❤️ Et je la recommande !

« Parfois, c'est fou à quel point on est plus beau dans le regard d'un autre que dans son propre reflet. »

« Alors ce serait ça, le bonheur : accepter les choses et les gens tels qu'ils sont pour en tirer le meilleur ?... »

Falalalala, d'Emilie Chazerand

29.1.20



412 pages

Genres : Contemporain, Young Adult

Editions : Sarbacane

Collection : Exprim'

Date de parution : 2 Octobre 2019

Prix : 18 €

Note : 




Synopsis

Chez les Tannenbaum, on est petit.
Trois générations d'achondroplases, soit sept naines, gèrent Tannenland, le paradis des êtres miniatures. Deuxième curiosité alsacienne après la cathédrale de Strasbourg, cette famille n'a rien d'ordinaire.
Sauf peut-être Richard, 19 ans, le seul garçon de la tribu. Le seul grand, aussi...


Mon avis

Au premier abord, je ne m'attendais pas à autant aimer Falalalala. En effet, c'était le premier roman d'Emilie Chazerand que je lisais, donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre concernant son style d'écriture, même si j'avais entendu beaucoup de bien concernant un de ses livres : La fourmi rouge. Finalement, ce fut une agréable surprise, très chouette même, puisque c'est un coup de cœur. Première lecture de l'année et premier coup de cœur ! C'est une jolie manière de commencer l'année, non ?

Falalalala raconte l'histoire d'une famille unique. Une famille farfelue et hilarante, qui a la main sur le cœur, se serre les coudes et s'aime profondément, malgré les nombreux moments où les membres de cette famille se cherchent des poux et se traitent de tous les noms en Alsacien, tels que nüdla (nouille), fatsàck (sac de graisse) ou encore àrschloch (trou du cul). (Grâce à cela, j'ai enrichi mon vocabulaire, comprenez d'insultes, que mon beau-frère alsacien avait commencé à me faire découvrir alors que je n'avais que 10 ans. Ma famille n'a qu'à bien se tenir. 👌🏻😂) Bref, pour en revenir à la famille Tannenbaum, je l'ai adorée. Je me suis attachée à chacun de ses membres hauts en couleur, qui sont tous différents les uns des autres. Chaque personnage a son trait de caractère, sa personnalité bien à lui. Mais je dois avouer que j'ai une petite préférence pour Richard, Ludovika, Herta et Fritzi.

« Ludovika, elle avale des tas de bouquins. Pièces de théâtre, essais, nouvelles, elle a tout le temps un livre à la main et des citations en tête. Si on la scalpait, on trouverait une bibliothèque dans son crâne, c'est certain ! Quand elle est dans sa chambre et moi dans l'atelier, si sa fenêtre est ouverte, je peux l'entendre rire. Elle rit seule. Et ça fait sourire toute la maison. Et puis parfois, comme ça, elle pleure à gros bouillons. Le nez dégoulinant entre deux pages, elle se mouche dans tout un chapitre. Elle vit des trucs qui m'échappent ! Qui nous échappent à tous. Elle est dense, complexe, multiple. Jamais limpide, cernée, finie... Elle traverse d'autres vies que la sienne. Elle est pleine de gens et de mondes et de paysages... » - Richard

Ce roman est une bouffée d'air frais. Il est drôle, si drôle que je riais toute seule, comme une nüdla. Et tout en étant très drôle, ce livre traite de sujets plus sérieux comme la recherche d'identité, la sexualité, la maladie, le deuil ou l'absence d'un parent. Mais il reste plein d'espoir et réchauffe le cœur en parlant d'amitié et d'amour. C'est un livre aussi doux et chaud que des mannele et des bredele sortant du four. Aussi réconfortant qu'une bonne assiette de Baeckeoffe. (Rien qu'à la mention de ce plat dans le livre, mon estomac a gargouillé et j'ai eu très faim. Vous ne pouvez imaginer à quel point !) D'ailleurs, je vous souhaite de goûter un jour tous ces délicieux mets Alsaciens ! 🥨🤤

« Le cœur de Hazim s'appelle Nour. Un prénom d'Orientale aux bras longs et au rire chaleureux. Un muscle cardiaque ficelé d'épaisses tresses si noires que bleutées, nouées de jasmin, battant comme une darbouka. Nour veut vivre vieille et mourir tard, après des voyages, des amours et des erreurs. Nour n'est pas une victime, elle ne subit rien, elle tente sa chance. Elle est meurtrie mais tenace, et impatiente de voir ce que l'avenir lui réserve. Parce qu'il doit être juste, sage, l'avenir. Il va récompenser Hazim, forcément. Rembourser chaque souvenir douloureux avec une joie pure. Nour y croit. »

Il n'y a aucun doute, mon année 2020 a très bien commencé avec Falalalala. J'ai ri, j'ai été touchée et j'ai pleuré en lisant ce livre. La plume d'Emilie Chazerand est... Belle ? Pleine de sincérité ? Haute en couleurs ? Je n'arrive même pas à trouver les mots adéquats tant j'ai adoré ce que j'ai lu ! Je me suis laissée porter par ses mots, par cette histoire chaleureuse et émouvante. Et j'en redemande ! Donc je vous conseille fortement de lire Falalalala. Croyez-moi, vous ne serez pas déçu.e.s. 😉 (Et moi, je file ajouter les autres romans de l'autrice à ma wish-list.)